Les Rostand à la Belle-Epoque
L'expression « belle époque » a été forgée après la Première Guerre mondiale, au moment où la France comptait ses morts, ses blessés, ses mutilés, et faisait face à l'inflation et à la crise économique. Même si cette période a aussi connu la misère et la dureté de la condition paysanne et ouvrière, autant de faits indiscutables qui éloignent sensiblement cette quinzaine d'années d'un réel âge d'or. Cependant, quelques éléments concourent à rendre lumineuses ces années-là : l'embellie économique, les dernières splendeurs du franc germinal, l'essor de l'automobile, les débuts de l'aviation, le démarrage du cinématographe, et, par-dessus tout, l'exceptionnelle floraison artistique et musicale.
C’est à cette époque d’épanouissement culturel qu’Edmond Rostand rencontre le succès avec ses pièces Cyrano de Bergerac en 1897 puis l’Aiglon en 1900. Il est en cela, avec son épouse Rosemonde Gérard, un vrai représentant de la bourgeoisie intellectuelle de ce début du 20ème siècle.
Le couple profite des progrès de l’époque en matière d’innovation (électricité, architecture), de loisirs (automobiles) pour conjuguer leur style de vie moderne au calme du Pays basque.
"Sortis de réserve"
objets et manuscrits inédits
La Villa Arnaga, également Musée de France, a pour principales missions d’enrichir, de conserver et d’étudier les collections. Ce travail, mené toute l’année, est mis en lumière lors des expositions. Cette année, de nombreux objets et documents inédits et des acquisitions récentes, sortent des réserves telles que des manuscrits originaux comme le texte lu par Sarah Bernhardt en hommage à Alexandre Dumas, l’épée de Sarah Bernhardt dans l’Aiglon, les traductions de Louis Labat ou encore la collection de bâtons de marche d’Edmond Rostand.
Ces objets éclairent certains aspects de la vie des Rostand et viennent étoffer la connaissance de leur histoire.