Edmond Rostand explique : « Je raconte les deux dernières années de sa vie, de sa vie triste et courte – telle une rose qui s’effeuille avant d’être épanouie… Mon premier acte se passe en 1830 aux eaux de Baden. Je n’ai rien ajouté… Pas d’amour dans mon drame. Des femmes l’aiment. Lui s’absorbe dans une idée plus haute, une idée trop lourde, comme une couronne de géant pour une tête d’éphèbe. Et puis j’ai montré le mélange et la lutte – en lui-même – du sang des Bonaparte et du sang des Habsbourg… Sarah est extraordinaire, vous verrez ».
Et c'est à nouveau un triomphe.
Edmond Rostand à l'Académie Française
Il est élu le 30 mai 1901 à 33 ans le plus jeune académicien pour « l’incomparable éclat qu’il a jeté sur la poésie française ». Il rédige un texte pour sa réception qui a lieu le 4 juin 1903.
L'angoisse de la maladie
Mais, à force de trop de travail, trop d’angoisse, trop de fatigue, Rostand contracte une grave pneumonie lors des répétitions. Sa santé donne les plus vives inquiétudes. Il est soigné par le Docteur Grancher, ancien assistant de Louis Pasteur et spécialiste des maladies pulmonaires. Une fois hors de danger, le médecin lui conseille une convalescence dans les Pyrénées à Cambo-les-Bains, où il s’était lui-même fait soigner quelques années plus tôt.