Le petit Edmond grandit dans une atmosphère tendre et chaleureuse. Sa mère tient un petit carnet dans lequel elle note les détails de la vie de ses enfants entre 1870 et 1880.
Eugène, le père, s'extasie en poème de voir vivre son petit Eddy :
"C'est pourtant vrai : je ne travaille
Volontiers que si je le vois,
Et je ne ferais rien qui vaille
Si je n'entendais pas sa voix"
Première strophe du poème "Eddy" dans "Les sentiers unis" (1885).
L'ENFANCE D'EDMOND
Le petit Edmond grandit dans une atmosphère tendre et chaleureuse. dans lequel elle note les détails de la vie de ses enfants entre 1870 et 1880.
Eugène, le père, s'extasie en poème de voir vivre son petit Eddy :
"C'est pourtant vrai : je ne travaille
Volontiers que si je le vois,
Et je ne ferais rien qui vaille
Si je n'entendais pas sa voix"
Première strophe du poème "Eddy" dans "Les sentiers unis" (1885).
Sa mère racontant son enfance : « elle s’écoula presque toute à Marseille, et cela ne fut peut-être pas inutile au développement des dons de poète qui étaient en lui. (…) Marseille par les masses d’images éblouissantes qu’elle offre sans cesse, ne peut qu’enrichir une sensibilité d’artiste. (…) Il était ce qu’il est, en somme, aujourd’hui : plutôt silencieux et concentré. »Vingt ans d’intimité, Paul Faure
La jeunesse parisienne
Après avoir passé la première partie du baccalauréat, Edmond entre au collège Stanislas en tant qu’interne. Lorsque la famille s’en retourne à Marseille en janvier 1885, la séparation est très difficile. Dans ses lettres, Edmond ne cesse de se plaindre de la solitude. Ainsi, il écrit à sa sœur Juliette: « J’aurai voulu t’écrire une jolie petite lettre vive et drôle, mais mon sifflet n’a pas duré longtemps. Tu vois je commence à grogner et à larmoyer. Que le diable emporte les séparations ! »
En 1886, il est reçu à la deuxième partie de son baccalauréat.
Loin de ses proches, il a du mal à s’acclimater à cette nouvelle vie. Le soleil de Marseille a fait place à l’atmosphère triste et grisâtre de la capitale.
Des études de droit
Il se lie d’amitié avec son jeune professeur de français, René Doumic, futur académicien, qui l’initie à la littérature du XVIIème siècle. Auprès du surveillant d’internat, il découvre les auteurs latins.
« Pendant son séjour à Stanislas, Edmond s’est fait remarquer par des qualités précieuses : belle intelligence, esprit fin, distingué, ouvert aux études littéraire, caractère aimable, manières d’un jeune homme distingué.[1] »
Eugène Rostand a de l’ambition pour son fils, il souhaite qu’il devienne un grand diplomate. Malheureusement, Edmond ne l’entend pas ainsi et persuade son père de le laisser entamer des études de droit en Sorbonne. Résidant chez les parents de son meilleur ami, Henry de Gorsse, il profite de Paris, se rendant au théâtre.
En 1887, il est lauréat du prix Maréchal de Villars offert par l’Académie de Marseille pour son essai sur Honoré d’Urfé et Emile Zola que son père fait publier dans le Journal de Marseille. Cette même année, il réussit ses examens de licence de droit. Libre de se choisir un avenir, il décide de devenir poète.
Eugène est lui-même flatté que son fils se lance dans une carrière littéraire. Ne s’est-il pas lui aussi adonné à la poésie en son temps ?
[1] Lettre du directeur du collège Stanislas à Eugène Rostand en date du 21 mai 1886, photocopie collection musée Edmond Rostand. Boîte 35
Les vacances à Luchon
A 14 ans, il écrit une comédie en deux actes et trois personnages, dont l’un est inspiré du coiffeur de la station qui prétend soigner la calvitie de ses clients avec du lait de renard.
Cette précoce disposition à créer des rôles, laisse présager le dramaturge qu'il est appelé à devenir.